Il n’y aura pas de permanence, en mai comme en juin,
pas plus qu’en juillet et août,
et possiblement pas de permanences avant un moment.
Ce qui n’empêche pas Nicolas que les possibilités ne sont pas mortes,
et que mai refleurira.
Donc si vous souhaitez contacter les Archives, vous pouvez le faire ici.
En attendant le retour sérieux des beaux jours et la révolution, fructueuses luttes.
Quelques braises contre les flics, l’État et leur hiver…
Un tract nous parvient des années 80
L’hiver continue, la répression policière avec, et si la force subversive de l’émeute refait irruption au moins sporadiquement, le froid risque bien de se refermer sur elle aussitôt la flamme allumée, aidé par le vide d’horizon révolutionnaire. Tout n’est pas perdu pour autant, et pour contribuer aux débordements actuels, voilà qu’un tract des années 80 nous revient depuis le fond de la brochure où il avait été republié à l’époque.
Dans la nuit du 6 au 7 mai 1984, un habitant de Montrouge de 23 ans, Zouaoui Benelmabrouk, était assassiné par la police à Paris. Après une sérieuse dispute avec un autre automobiliste, et puisque ce dernier avait appelé les flics, la voiture que Z.B. conduisait était recherchée. Au moment de la tentative d’interpellation, les flics en civil ne portant pas de brassards et les passagers et le conducteur ayant tous bien bu, il est possible qu’ils aient pu croire à la poursuite de la bagarre avec l’automobiliste à qui ils avaient brisé le pare-brise. Ils ont démarré et traîné le flic qui cherchait à s’emparer des clés de contact de leur véhicule. Les flics ont tirés de nombreuses fois sur la voiture et alors qu’elle s’éloignait un policier a tiré une balle dans la tête du chauffeur, de dos. Ce n’est malheureusement pas la seule fois qu’en punition de la tentative de se soustraire au contrôle et l’arrestation, la police tue.
Le tract qui suit, intitulé « Contre la racisme, lutte de classes », fut distribué lors des manifestations qui eurent lieu à Montrouge par la suite, et s’inscrit résolument dans le refus de la gestion capitaliste et de la pacification.
Il trouve alors toute sa place dans la rubrique Présents, on le dénichera en bas de page. Bonne lecture.
N’avoue jamais, jamais, jamais
ou La fiction cinématographique fournit-elle de bons alibis
Projection le 20 octobre à partir de 20h, à la Chapelle, 36 rue Danielle Casanova à Toulouse, dans le cadre de la Grande Évasion, une semaine pour bloquer la justice, qui a lieu du 17 au 23 octobre 2016.
Le montage avait été projeté pour la première fois dans le cadres des rencontres Se défendre face à l’état d’urgence qui ont eu lieu a Rennes en février 2016.
N'avoue jamais, jamais, jamais - Teaser from Archives Getaway on Vimeo.
Un montage sur la question de l’interrogatoire, face à la police et à la justice, mais aussi plus généralement face aux institutions et dans la vie quotidienne, sera projeté dans le cadre de la Grande Évasion, une semaine pour bloquer la justice à Toulouse. La projection sera suivie d’une discussion. Ce montage de 45 minutes intitulé N’avoue jamais, jamais, jamais ou La fiction cinématographique fournit-elle de bons alibis est projeté dans la perspective de réfléchir ensemble à ce qui se joue dans un interrogatoire, pour trouver des moyens de s’en sortir au mieux. L’idée serait de tenter un autre mode de transmission qui, à la différence des guides, permettrait de poser des problèmes plus que d’en donner une résolution préétablie : en effet, les interrogatoires sont des situations où chacun se retrouve isolé et où tous les guides et conseils en tous genres peuvent vite se retrouver en décalage avec les questions réelles. La proposition, avec ce montage, est de se permettre un peu de recul pour réfléchir à la question, avec des éléments accessibles à tout un chacun et pris sous différents angles.
GROUPE D’AUTO-FORMATION COLLECTIVE
Se Défendre,
contrairement à ce qui était initialement prévu la quatrième séance
n’aura pas lieu avant septembre
La dernière était :
Quelles solidarités avec les lycéens
face aux répressions passées et en cours
Les deux séances précédentes ont été consacrées à des réflexions générales autour de ce que Se défendre peut vouloir dire et à la possibilité d’établir des typologies d’attitudes aux procès pour comprendre ce qu’elles impliquent et à quoi elles engagent, à partir d’extraits de la liasse 8. Le projet de ce dimanche est, en quelque sorte, et vu le contexte actuel de s’intéresser aux travaux pratiques.
On s’appuiera sur divers extraits de la liasse 9, CES Pailleron, restituant certains éléments de la défense des lycéens poursuivis pour l’incendie de leur lycée en 1973 pour discuter des modalités possibles de la défense nécessaire des lycéens d’aujourd’hui menacés de poursuites, pour ce genre de motifs ou d’autres, dans le cadre de la mobilisation contre la Loi Travail.
Partir de la lecture de ces textes, c’est aussi se laisser la possibilité d’en partir justement, particulièrement cette fois peut-être, pour aborder avec un peu plus de recul la solidarité face à la répression, et son intensification nécessaire.
Pour accéder aux textes dont il sera question le 29 mai, cliquez sur la vignette ci-dessous :
Pour prendre connaissance des matériaux discutés lors de la seconde séance (l’imposition est prête à l’impression) :
Pour prendre connaissance des matériaux discutés lors de la premières séance :
RAS LE BOL DE GRATTER ?
DEMANDEZ LE TRACT !
Un tract collecté il y a peu, datant d’après ce qu’on en sait du 1er mai 1973, a été rediffusé pendant la manifestation parisienne du 1er mai 2014. Le tract original était ronéotypé à l’encre noire, il a été imprimé pour sa diffusion actuelle en typographie avec un cliché polymère, ce qui a permis sa couleur orange, celle de sa nouvelle vie…
Pour consulter ce tract en ligne et le télécharger c’est ici.
EXCLUSIF : Politique Hebdo répond à Getaway
Nous collectons des tracts, brochures, affiches, livres, objets, sons, images, films liés aux luttes sociales et groupes révolutionnaires. Notre intérêt se porte sur la période allant de la guerre d’Algérie à aujourd’hui, sur ce qui s’est produit au plus près des luttes, qui émane principalement de collectifs éphémères et de mouvements tendant à dépasser le cadre des partis et syndicats, et qui donc, bien plus que les livres édités, est amené à disparaître si on n’en organise pas la conservation.
À partir de ces matériaux nous proposons d’organiser du travail collectif, public quand cela s’y prête, que cela soit pour enquêter à partir de documents, vérifier ou invalider une hypothèse, élaborer l’édition ou la réédition d’un texte, écrire un fragment de l’histoire des luttes.
Une brochure de présentation et d’invitation au projet est diffusée en version papier, elle est aussi consultable ici.
Le week-end du 15 et 16 décembre 2012, a eu lieu la première initiative publique des archives. Pour plus d’informations, consulter la rubrique Inauguration. Nous avons depuis décidé d’organiser des rencontres régulières. Les premières ont eu lieu le 1er juillet 2013 autour des radios pirates, libres, de lutte, de mouvement… Les deuxièmes autour du cinéma militant et de l’intervention par l’image se sont déroulées les 9, 10 et 11 novembre 2013. Les troisièmes autour des bidonvilles, le 29 mars 2014, il s’agissait de dresser un panorama des bidonvilles dans les années 60 et 70, en essayant également de percevoir ce qui rapprochait et distinguait les bidonvilles d’hier et d’aujourd’hui. Elles prenaient place dans le cadre du travail mené par le groupe de travail bidonvilles. A chaque rencontres, des Liasses ont été produites et diffusées pour aider à ce que des choses s’élaborent collectivement sur le moment.
Pour être systématiquement tenu au courant des initiatives des Archives vous pouvez remplir le formulaire pour être inscrit à la liste d’information.
CINÉ-CLUB ITINÉRANT
Un rendez-vous régulier pour regarder et écouter des éléments collectés ou rencontrés, des films, des images ou des sons, peut-être aussi d’autres supports, dans des lieux variés
La dernière séance était le vendredi 15 janvier 2016
à partir de 18h30
Pas de nouvelle séance programmée pour l’instant, surtout faute de temps pour trouver des salles intéressantes où il est possible de projeter gratuitement.
Peut être une projection du montage N’avoue jamais, jamais, jamais dans le courant du mois de mai, pour discuter de ce dispositif particulier qu’est l’interrogatoire, comment y faire face et reprendre le dessus, comment s’y préparer, comment transmettre de l’expérience à ceux qui en auraient besoin.
au 393 rue de Vaugirard, au Lycée Autogéré de Paris, M° Convention ou Porte de Versailles
Projection de Drôle de drame suivi d’un court montage in progress de scènes d’interrogatoires : N’avoue jamais, jamais, jamais… ou La fiction cinématographique fournit-elle de bons alibis ?
S’il faut donner quelques raisons de projeter ce film, ce n’est pas tant pour justifier la programmation du jour, mais plutôt pour proposer quelques perspectives et pistes de réflexions, à rediscuter ou pas après la projection, et ainsi dérouler quelques unes des raisons de venir même si : le 15ème c’est loin, il fait froid, on l’a peut-être déjà vu et on s’en souvient vaguement, « bizarre, vous avez dit bizarre » on connaît, c’est un vieux film en noir et blanc et on l’a regardé il y a longtemps à la télé en famille. Bref, autant de mauvaises raisons de ne pas se déplacer.
D’abord, par ces projections dans le cadre du ciné-club, il ne s’agit pas tant de voir les films que de les voir ensemble, d’en penser quelque chose, et de proposer à l’adoption les regards subversifs qu’on peut leur porter.
Et puis, dans le mille-feuille formidable de ce film, on trouvera entre autres, pêle-mêle mais bien agencés : une critique de la morale religieuse, des logiques et pratiques policières, du sens commun de la saloperie toujours prêt à lyncher le premier coupable qu’on lui fabrique, des attaques acides contre la tartufferie qui consiste à se considérer l’auteur de quelque chose, un tueur de tueur bien serviable, des mimosas, un journaliste qui travaille en dormant, dialectisant ainsi une des contradictions du mouvement ouvrier, entre stakhanovisme et droit à la paresse, et le tout, justement en noir et blanc, alors que c’est bien la couleur qui est aujourd’hui banale et dont le tapageur imitatif est lassant.
Dans une époque plus que maussade, étouffés entre la défense du drapeau et celle du religieux, alors que certains pensent qu’on y gagne à prendre parti imaginairement pour l’une de ces deux bannières au lieu d’ouvrir des perspectives révolutionnaires, le 15 janvier, venez donc plutôt voir Drôle de drame, un film tellement d’avant garde qu’il est sans doute encore en avance sur aujourd’hui et invite à déserter l’époque autant qu’il le faudra. Et puis c’est pas si souvent qu’un drame est drôle et qu’on peut en rire franchement, et en bonne compagnie.
suite à l’Auto-formation Collective
Blue Collar
Paul Schrader, 1978, 114, tourné en 35mm
Dans le bastion de l’industrie automobile de Detroit, 3 prolos figurant une classe ouvrière pas homogène, pas moralisée, pas zélée au travail, se révoltent à leur manière contre l’usine et ses cadences, le pouvoir du syndicat, contre le travail et la vie qui va avec. Un film culte de l’autonomie (française fin 70, début 80), paraît-il.
QUATRIEMES RENCONTRES – SE DEFENDRE
Les quatrièmes rencontres des Archives ont eu lieu les 27 et 28 juin,
le programme est consultable ici.
Pour écouter la liasse sonore en constitution c’est par là.
Pour consulter la nouvelle liasse, rendez-vous
en bas de la rubrique liasses, ou en bas du programme.
Elles se sont tenues au 5, rue de la Révolution, à Comme Vous Emoi à Montreuil (93) — M° Robespierre ou Croix de Chavaux.
Un chantier sur la question de la défense, dans un premier temps celle face à la police et la justice, a commencé depuis l’inauguration des Archives. Dans l’Invitation nous avions rediffusé le Manuel de l’Arrêté, publié en 1972 par le groupe Défense Collective, sous forme de fac-similé, et une première liasse sur le sujet avait été produite pour l’inauguration. La question qui se pose tout au long de ce travail, et à l’occasion de ces rencontres peut se formuler ainsi : quelles sont les propositions et formes d’organisation qui ont vu le jour dans les défenses dites de rupture, active, collective, militante, libre… face à la police et à la justice, mais aussi plus largement ? Depuis aujourd’hui et pour plus tard, retour sur les années 60-70-80.
Ce dernier week-end de juin était l’occasion d’un moment de travail public, de réflexion collective, autour de cette question. Les rencontres ont ponctuées ce chantier en cours, il s’agissait de permettre de restituer ses avancées, de l’ouvrir publiquement pour élaborer ensemble. Le travail sur la défense se poursuit.
Exposition à St Denis
Les Archives ont été invitées à prendre part à une exposition à St Denis dans un espace lié au musée d’art et d’histoire et exposant habituellement des choses autour des « arts visuels », c’est un lieu usuellement dédié à l’art contemporain. Nous avons travaillé sur 3 sujets qui ne seront pas inconnus à ceux qui ont participé aux rencontres précédentes ou qui ont lu les liasses.
Les choses seront présentées sous forme de « tables », une est sur Radio Alice et les radios pirates, une autre est sur le Collectif Mohamed, une troisième sur l’Affaire Hurst et Libérons l’école. Le travail sur cette exposition nous a permis de reprendre et de développer ces trois chantiers.
L’exposition, dont le titre général est « Or il fut un temps passé où le futur était présent » a eu lieu du 27 mars au 4 mai 2015, dans le bâtiment (La Chapelle Vidéo) qui se trouve accolé au musée d’art et d’histoire de St Denis.
L’exposition de Saint-Denis s’est terminée : le dimanche 3 mai s’est tenue la dernière permanence, qui a été l’occasion d’une rencontre et d’une discussion de bilan et de perspectives, par exemple dans l’idée de montrer l’exposition sous la même forme ou sous une autre, à l’avenir, dans d’autres lieux.
Les liasses et l’Invitation ont été réimprimés et étaient disponibles sur place pendant le déroulement de l’exposition.
Suite à une panne de disque-dur chez notre hébergeur fin septembre, nous avons perdu tout le contenu de notre boîte mail de façon définitive. Pour renouer le fil des échanges dont pour la plupart nous n’avons plus trace écrite, nous appelons tous ceux ayant entretenu une correspondance avec nous avant le 20 septembre 2014 à nous renvoyer ces échanges, même si il ne s’agit que d’un seul mail. Pour cela, le plus simple est de nous transférer directement les mails tels quels à l’adresse facon.puzzle@inventati.org, sinon écrivez-nous ici.
Comme les murs l’ont souvent dit pour nous : « Il faut d’ailleurs reprendre presque tout à zéro, camarades,… »